Le Muséum de Grenoble accueille l’exposition Troisième vie – Quand les acquisitions s’exposent, à la découverte de spécimens d’exception et des métiers qui vont vivre les collections.
Ceux et celles qui gravitent autour du Muséum
Des centaines de pièces sont exposées jusqu’au 15 novembre dans l’Orangerie du Muséum. Les premières pièces ont été acquises au 18e siècle. Elles ont été depuis enrichies par des dons et des achats qui provenaient de scientifiques, de voyageurs naturalistes, d’administrateurs de colonies… On découvre au fil de l’exposition, l’importance de la sauvegarde de ces collections, que ce soit au niveau scientifique, historique, esthétique ou pédagogique.
Au rez-de-chaussée, on peut admirer le défilé d’espèces animales naturalisées et non pas empaillées précise le taxidermiste du Muséum sur une vidéo relatant les différentes étapes pour redonner vie à un animal. L’exposition gratuite s’attache à décrire le fonctionnement du Muséum de l’intérieur en explicitant les différents métiers exercés au sein de ce musée si particulier qui a vocation à sauvegarder des espèces majoritairement constituées de matière organique, par nature fragile.
La sauvegarde nécessaire de collections fragiles
Des pièces nécessitant un soin particulier, il y en a de nombreuses, à l’image de l’herbier des élèves du pensionnat des frères des écoles chrétiennes de Franc-bourgeois de 1876, un grimoire mystérieux aux pages jaunies écrites à la plume, menacé en permanence par la maligne Stogobium Paniceum, la bien nommée vrillette du pain, un terrible ravageur des collections de livres anciens, qui se délecte des herbiers dans un environnement chaud ou humide.
Il est là, dans un espace protégé, cet irremplaçable Hortus siccus, ce jardin sec témoin de l’évolution de la flore alpine au 19e siècle. Le Muséum apparaît alors comme un sanctuaire : un lieu protégé qui nous plonge dans le passé, qui nous conte l’histoire de l’évolution du monde naturel et de l’Homme… Le dernier endroit où rencontrer des espèces éteintes tout en renouant avec le vivant dans l’intimité d’une lumière tamisée.
Muséum de Grenoble
1, rue Dolomieu
38 000 Grenoble
04 76 44 05 35
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