Matinée de restitution des journées « T’as vu mes compétences ? »

Beaucoup de monde était présent en ce mardi 7 novembre au matin pour la restitution des journées « T’as vu mes compétences » organisées courant octobre en Isère.

Cet événement proposait de réfléchir sur les notions de compétences mobilisées par les salariés en insertion. Salariés en insertion, citoyens, organisateurs ou élus étaient nombreux pour écouter la restitution de ces actions de sensibilisation. Une criée sous forme théâtrale a d’abord accueilli les participants. Animée par les comédiens de la compagnie du Savon Noir, elle reprenait les paroles des passants et des travailleurs interrogés dans la rue pour recueillir leurs impressions quant à la question posée :  « D’après vous, quelles compétences sont mobilisées par les salariés en insertion ? » Dans les échanges se retrouvaient plus largement le thème du travail. Notion sur laquelle Eric Piolle, maire de Grenoble, a rebondi lors de son intervention, rappelant que le travail ne tirait pas seulement son étymologie de « tripalium » (instrument de torture) mais aussi du terme « œuvre » et de rappeler : « ces deux pendants font avancer ensemble », avant d’énoncer le dispositif de « la formation tout au long de sa vie » comme une vraie solution.

Un arbre à palabre trônait dans la salle de conférence. Sur ses feuilles étaient inscrites les paroles des passants comme « sourire, ouverture aux autres », « aimer son travail », « motivation ». Des portraits photos de 13 salariés en insertion, tirés par l’agence Witty, étaient également affichés. Après avoir énoncé les temps forts ayant ponctué ces événements, les participants ont pu réfléchir, en ateliers,  à l’élaboration d’actions concrètes pour mieux valoriser ces compétences. Deux pistes de réflexions de départ étaient proposées : comment les valoriser et comment articuler ces actions entre territoires et structures d’insertion.

Dans le bilan clôturant cette manifestation, plusieurs participants et organisateurs se sont étonnés du succès des animations auprès des passants, ceux-ci ayant volontiers répondu aux sollicitations notamment artistiques et participatives (comme l’arbre à palabre). D’autres ont relevé le fait que les compétences informelles (ou cachées) étaient souvent plus mises en avant, à l’instar de celles plus techniques. Plusieurs actions concrètes ont émergées des groupes de paroles comme celle de créer une « maison de l’insertion » regroupant les acteurs de ce secteur afin qu’ils puissent se rencontrer et échanger sur des problématiques communes. La matinée riche en réflexions, un pari réussi au regard des débats soulevés.