Banque Alimentaire de l’Isère : chambre à part !

À Sassenage, le vendredi 15 mars à 11 heures, a eu lieu l’inauguration d’une nouvelle chambre froide à la Banque Alimentaire de l’Isère (BAI).

En présence des financeurs de l’opération (le Conseil général de l’Isère, la Ville de Grenoble, l’ADEME, la Caisse d’Epargne, SITA, Malakoff Médéric),  le président de la BAI, Bernard Perry, a tenu à rappeler l’intérêt de cette nouvelle acquisition.

Il s’agissait, en effet de remplacer l’ancienne chambre froide qui était bien trop petite pour permettre le tri à l’intérieur de la chambre des produits alimentaires sensibles.
Autant à l’arrivée qu’au départ, ces produits alimentaires, souvent en limite de date de consommation, restaient trop longtemps à température ambiante, ce qui posait le problème du respect de la chaine du froid.  
À l’issue d’une réflexion d’un peu plus de deux ans, c’est la société « Froid des Alpes » qui a été retenue avec un calendrier de travaux de trois semaines en janvier 2013. Le principe étant d’améliorer les conditions de chargement et de transport des aliments. Le chargement s’effectuera dorénavant par échanges de conteneurs, dans une première chambre froide servant de sas. Le transport sera ensuite assuré en conteneurs isothermes, à température contrôlée, vers les 74 associations bénéficiaires. En outre, la Banque Alimentaire assumera l’approvisionnement, la maintenance et le renouvellement de ces nouveaux conteneurs.

Le président de la BAI a ensuite rappelé que le PEAD (fond européen pour l’aide alimentaire des plus démunis), est annoncé à la baisse. La Banque Alimentaire considère aujourd’hui qu’en l’état des annonces, elle devra enregistrer une diminution de moitié de ses appprovisionnements annuels !
Bernard Perry a également regretté que le plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, proposé par Jean-Marc Ayrault le 21 janvier dernier, ne mentionne jamais l’aide alimentaire parmi ses neuf mesures principales. Le président a enfin rappelé que l’aide alimentaire est la première étape indispensable vers une inclusion sociale réussie.

La BAI a conclu qu’elle n’a nullement l’intention de rester spectateur de cette régression et qu’elle va continuer ses contacts avec les instances gouvernementales et continuer à interpeller tous les élus.

Devant de telles coupes budgétaires, espérons que les pauvres ne soient jamais contraints de sauter un repas sur deux !

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