Collecte des 29 et 30 novembre de la Banque Alimentaire à Carrefour Echirolles

A l’occasion du premier jour de collecte, vendredi 29 novembre, nous nous sommes rendus sur place, à Carrefour Echirolles, qui participait à cette opération. Nous avons interrogé les donateurs et les bénévoles afin de recueillir leurs impressions.

 

 

 

Deux questions ont été posées : Pourquoi donnez-vous, et que vous inspire cette opération ?20131129 la collecte

Noëlle L.  nous répond :
« Ce n’est pas facile de nos jours, je donne parce que je peux le faire, c’est normal d’aider quand on en a les moyens, il faut s’entraider, et puis j’ai 70 ans, j’ai moins de besoins, et je n’ai pas de petits enfants, alors si ça peut aider… »

Karine G. arrive avec un caddie qu’elle remet intégralement aux bénévoles de la Banque Alimentaire, elle nous dit :
« je suis venue faire mes courses il y a deux jours, mais sachant que la banque alimentaire serait présente aujourd’hui, je suis revenue juste pour donner. C’est normal, on ne sait jamais. Peut être qu’un jour, c’est moi qui en aurais besoin… »

 

 

Karen M., dépose une partie de ces courses et nous répond :20131129 collecteBA4
« Je m’aperçois qu’autour de moi les gens n’y arrivent plus. Bien sûr, pour moi c’est aux politiques de gérer ça, mais que ce soit de gauche ou de droite, personne ne s’en occupe. Si j’avais connu une telle situation, j’aurais aimé que l’on me tende la main, alors ça me fait plaisir de donner et il faut le faire. Ce n’est pas normal de voir tant de gens pauvres dans un pays comme la France… »

D’autres personnes sont venues discrètement déposer quelques produits, et ont témoigné :
« Il est important de partager, c’est nécessaire pour nourrir ceux qui n’ont rien »
« C’est normal d’aider quand on en a les moyens »
« Je donne pour ceux qui ont faim, c’est normal »
« Il y a trop de gens qui ne veulent pas travailler, moi je ne touche qu’un smic, mais je donne quand même. C’est dommage qu’il y ait tant de pauvreté, mais dans tout ça, il y en a qui ne cherchent même pas de travail, alors qu’il y en a, pour ceux qui en cherchent vraiment ! »
« Je donne parce que j’ai envie, c’est une question de solidarité »
« Je donne chaque année, c’est une habitude ! Si la Banque Alimentaire existe encore, c’est qu’on en a besoin »
« Je donne chaque année, je suis moi même au RSA, depuis quelques années, mais lorsqu’il y a la collecte de la Banque Alimentaire, je donne 10 euros de courses. Bien sûr, 10 euros ce n’est pas grand chose, mais avec des produits discount, ça fait un panier complet, et c’est toujours ça !  Tout le monde peut le faire, c’est normal de donner. Personne n’est à l’abri de nos jours »

 

20131203 ba Michel

Michel, Ancien directeur du CEA à Grenoble et bénévole à la Banque alimentaire
« Ca me permet de voir des gens qui en ont besoin. Je suis bénévole à la Banque alimentaire depuis 1999. Nous recevons principalement des conserves et des pâtes. Nous sommes souvent bien reçus par les passants. Il y a pourtant des exceptions… Parfois certains nous repoussent par le bras ou nous indiquent qu’ils sont eux aussi en difficulté et qu’ils se débrouillent tout seul. J’ai toujours pensé qu’il valait mieux donner pour nourrir les plus pauvres plutôt que de financer l’armée !  Il y a même des personnes pauvres qui donnent. Nous ne devons pas prendre l’habitude de voir des gens dans la rue sans rien faire… »

Danièle, bénévole, enseignante à la retraite
« La Banque Alimentaire me plait car elle lutte contre le gaspillage. Les passants sont très gentils. Ceux qui nous repoussent sont rares. Je n’ai jamais eu de difficultés financières mais je me mets à la place de ceux qui souffrent. »

 

Cet élan de générosité s’est retrouvé dans les chiffres, très positifs pour 2013 : la Banqiue Alimentaire nous a communiqué son premier bilan. De 200 tonnes en 2011 et 2012, les dons comptabilisés ont déjà dépassé, pour cette année, les 230 tonnes et pourraient atteindre les 240. Cette collecte exceptionnelle semble être une spécificité iséroise, puisque les chiffres nationaux connus sont plutôt dans la stabilité. Cette augmentation se retrouve dans tous les magasins où les bénévoles étaient présents.