Les coulisses de Merry Diane

Dans le cadre du festival « Les Femmes S’en Mêlent » (« LFSM ») qui a lieu en ce moment, LBP a rencontré Merry Diane, seul groupe local à se produire sur scène, mardi 24 mars à 21h00. Présentation.

Le groupe grenoblois de folk / pop aux accents électro est composé de trois personnes : Laetitia, à la voix, Arnaud à la guitare et Greg aux machines et clavier.

LBP : D’où vient le nom de votre groupe ?

Laetitia : Diane est mon deuxième prénom et « merry » signifie « joyeux » en anglais.

LBP : Depuis combien de temps êtes-vous formés et comment cela est-il arrivé ?

Laetitia : Nous nous sommes formés au début de 2013. Je revenais sur Grenoble après cinq ans passés à Londres, et j’avais besoin de me distraire… Je cherchais à la base un musicien pour faire du jazz puis J’ai rencontré Arnaud sur un site de musique.
C’est ainsi que cela a commencé ; on s’est tout de suite bien entendus musicalement. Arnaud, c’est ma baguette magique : j’arrive avec mes textes et mes mélodies « nues », et Arnaud les arrange et les fait vivre.

Arnaud : Ca a fonctionné parce que, faisant de la musique avec d’autres personnes, j’avais envie à ce moment d’en faire avec une chanteuse. Je voulais avoir cette couleur dans ma musique, ainsi que partager avec une fille.Ca donne un côté plus intimiste, plus pop aussi.
Quand j’ai écouté Laetitia sur ce site pour la première fois, je me suis dit qu’il y avait quelque chose d’intéressant à faire.
Par la suite, on s’est rendu compte qu’être deux, c’était bien, mais que si on voulait donner de la profondeur à notre musique, d’explorer certains univers musicaux et jouer live, être trois s’imposait. Greg s’occupe des claviers et des machines analogiques ; il nous a rejoint cela fait un peu plus d’un an. Là, on commence vraiment à prendre nos marques.

LBP : Laetitia, ton inspiration te vient d’où quand il s’agit d’écrire et de composer ?

Laetitia : Les grands du jazz et du blues, comme Billie Holiday, Dinah Washinton, Nina Simone, Léonard Cohen… m’ont fortement influencé dans l’écriture de mes textes d’une part, et dans ma façon de chanter d’autre part, j’imagine.
Mon inspiration me vient aussi de ce que je lis, comme de la poésie, du Shakespeare en langue originale (j’adore l’anglais). Le fait d’avoir vécu à Londres m’a aussi beaucoup apporté musicalement.
En ce qui concerne nos compositions musicales, nous sommes beaucoup influencés pas la musique folk : ça va de Neil Young en passant par les Fleet Foxes…

Arnaud : D’autres registres aussi : le rock, l’électro, ça peut aussi être David Bowie par exemple. On a tous écouté beaucoup de choses, donc nos influences sont multiples et variées. Après en tant que groupe, on essaye d’avoir notre style bien précis… mais on se cherche encore.

LBP : Qui compose la musique ?

Arnaud : On la compose à trois, à des proportions différentes en fonction des morceaux. Laetitia vient avec ses mélodies, je les enregistre, les transforme, les structure, les enrichit… et après, chacun y met sa touche personnelle. Le but, au final, c’est qu’on s’approprie tous le morceau.

LBP : Dans quel type de mouvement musical s’inscrit Merry Diane ?

Arnaud : On ne rentre pas vraiment dans une seule case.

Laetitia : Electro-folk, je dirais.

Arnaud : Pop aussi ; trip-hop, un peu, mais pas celle des années 90 « à l’ancienne ».

Laetitia : Le principal, c’est qu’on fasse du bon son, quelle que soit notre étiquette. On se cherche encore, et je pense qu’on ne doit jamais s’arrêter de chercher. On est influencé par ce qu’on vit, on grandit, on vieillit, on n’arrête pas de changer…
Et puis on fait ce qu’on aime, en essayant d’être sincère.

Arnaud : On essaie d’être humble dans ce qu’on fait, mais on tente de le faire au mieux ; on a tous des exigences et des références qui sont sérieuses.

LBP : Lors de vos concerts, il y a des projections vidéo. Dans quel but ?

Laetitia : On cherche à créer une atmosphère, à ce que notre audience rentre dans notre bulle ; projeter de l’image y participe. C’est comme un tableau mouvant qui va avec la musique, qui rentre dans la musique.

Arnaud : Même si on n’a pas la prétention des Pink Floyd, l’image contribue à notre musique, qui est effectivement assez planante avec des ambiances. Ce que les éclairages et visuels consolident. C’est Laetitia qui s’en charge, parce qu’elle a sa patte et que du coup, c’est cohérent. Et puis quand on fait de la scène, on essaie de faire un show ; on essaie de proposer le plus de choses possibles à notre public.

LBP : Que pensez-vous du public grenoblois ?

Laetitia : Il est plutôt cool ! Je pense qu’il est assez ouvert.

Arnaud : Je pense qu’il évolue, qu’il est exigeant aussi, parce qu’il y a beaucoup de groupes, il s’est passé pas mal de choses ici au niveau musical ; mais c’est bien, il y a un beau réseau, on a la chance d’en faire partie, et ça nous sert.

LBP : Où en est Merry Diane à l’heure actuelle ?

Arnaud : On a une dizaine de titres (démo présentes sur SoundCloud), dont un qui est enregistré : « Ghost of Yesterday », notre seule reprise, de Billie Holiday. C’est le premier morceau que nous avons fait et c’est celui qui nous a vraiment convaincus de la cohérence de Merry Diane. En ce moment, on travaille plus particulièrement l’aspect Live pour « Les Femmes S’en Mêlent » et on l’espère, pour d’autres concerts, des premières parties…
On pense être prêts pour LFSM, on verra ce qu’il se passe, si les gens qui nous soutiennent seront là, si le public adhère ou pas.

Laetitia : Pour moi, ce festival, c’est du « haut de gamme », il va y avoir du niveau.

Arnaud
: Être live, ça va aussi nous permettre d’avancer, de gagner en pertinence dans les choix artistiques qu’on fait. On se confronte aussi à des problématiques techniques, d’effets de voix… C’est ça qui est aussi intéressant sur scène, on ne se concentre plus que sur l’essentiel de nos sons.

 

LBP : Quelle est la prochaine étape pour Merry Diane ?

Arnaud :
Nous avons quelques festivals dans les cartons, pour lesquels nous attendons confirmation. Nous comptons aussi nous représenter avec deux violoncelles, histoire de faire les choses un peu plus en grand. On va continuer ! De toute façon, on fait de la musique parce qu’on aime ça ; on est dans un processus qui suit son chemin.

Le but à l’heure actuelle, c’est de faire cinq morceaux, quitte à produire un album. Nos morceaux ont déjà bien évolué… Maintenant, il faut qu’on fasse de l’image, qu’on communique, et qu’on travaille un peu plus sur notre musique et nous-mêmes.

Merry Diane, en concert mardi 24 mars au Ciel (2 rue Général Marchand, 38000 Grenoble) à 21h00.
Pour réserver votre place : http://www.regie2c.com/billetterie/