Tout savoir (ou presque) sur la conférence nationale de lutte contre la pauvreté

La « conférence nationale de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale » se tiendra les 10 et 11 décembre 2012 au Palais d’Iéna à Paris où siège le Conseil économique, social et environnemental (CESE, assemblée consultative composée de représentants sociaux divers).

Quelle est la finalité de cette conférence ?
Cet événement national, annoncé par le gouvernement en septembre dernier, doit permettre l’élaboration d’un plan quinquennal interministériel, mis en oeuvre à partir de 2013.

Comment a-telle été préparée ?
Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a mis en place le 20 septembre 2012, sept groupes de travail sur les thématiques suivantes :

  1. Accès aux droits et aux biens essentiels, minima sociaux
  2. Logement et hébergement
  3. Emploi, travail et formation professionnelle
  4. Familles vulnérables, enfance et réussite éducative
  5. Santé et accès aux soins
  6. Inclusion bancaire et lutte contre le surendettement
  7. Gouvernance des politiques de solidarité

L’évocation de thématiques transversales, telles que la précarisation des jeunes et des femmes, ainsi que celle de problématiques plus spécifiques à certains territoires (comme les Zones Urbaines Sensibles, ZUS), doit pouvoir se faire dans chacun des ateliers.

Chaque groupe est présidé par une ou deux personnalités qualifiées, reconnues pour leur connaissance des sujets débattus, nommées par le gouvernement. Les participants aux ateliers sont des acteurs des politiques de la lutte contre l’exclusion, institutionnels et associatifs, des délégués syndicaux, ainsi que des personnes en situation de précarité.

A noter la présence d’Olivier Noblecourt, Vice-président du CCAS de Grenoble, au sein du groupe « Familles vulnérables, enfance et réussite éducative« , porteur des expérimentations grenobloises. Mais aussi celle de Jean Baptiste de Foucauld, à l’origine de la création de Solidarités Nouvelles face au Chômage (SNC), association que nous vous avions présentée dans un précédent article, dans le groupe « Emploi, travail et formation professionnelle« . Ou encore la présence de Philippe Warin, co-fondateur de l’ODENORE, dans le groupe « Accès aux droits et aux biens essentiels, minima sociaux » pour évoquer la question du non-recours. Et bien sûr, toutes les grande fédérations et associations concernées comme la FNARS, ATD Quart-Monde, la Fondation Abbé Pierre, le collectif ALERTE, le Mouvement national des chômeurs et précaires…

Il a été demandé à chacun de ces groupes de poser un diagnostic sur la situation actuelle et de fournir des préconisations concrètes pour l’élaboration du plan quinquennal à venir.

Comment avoir connaissance des rapports préparatoires ?
Les personnalités qualifiées chargées de piloter ces groupes ont remis leurs rapports préparatoires aux ministres concernés le 3 décembre dernier. Ils sont tous consultables en ligne sur le site du ministère des Affaires sociales et de la Santé : Les 7 rapports – Handicap/Exclusion.

Quel sera le programme de la conférence ?
Le Président de la République ouvrira l’événement, le Premier ministre le clôturera avant de réunir un comité interministériel de lutte contre l’exclusion (CILE) chargé d’arrêter la liste des mesures du plan quinquennal.

La première journée sera consacrée à la présentation des rapports par les personnalités qualifiées, suivie d’une discussion animée par les ministres qui président les ateliers. La deuxième journée, en séance plénière, sera consacrée à deux tables rondes, « changement de regard » suivie de « changement de pratiques », qui s’inscrivent dans la démarche annoncée par le gouvernement de renouvellement des politiques de solidarité.

Les séances plénières seront retransmises en direct sur le site internet du ministère. Nous serons sur le pied de guerre pour vous rendre compte dans les prochaines semaines de l’issue de cette conférence dont on attend qu’elle débouche rapidement sur du concret.

12.00 Les thématiques transversales telles que la précarité des jeunes, l’insertion des personnes placées sous main de justice, l’inégalité dont sont victimes les femmes face au risque de pauvreté et les problématiques spécifiques à certains territoires comme les zones urbaines sensibles et les collectivités d’outre-mer, irrigueront l’ensemble des ateliers. Normal 0 21 false false false FR X-NONE X-NONE