La pollution… effet boomerang

En provenance d’Inde, les déchets nous reviennent en main sous la forme de poignées de porte d’ascenseurs… radioactives. Conscients de la pollution planétaire, le sommes-nous aussi, à notre échelle, et nous soucions-nous de la toxicité de ce que recèlent nos poubelles ?
N’y jetons pas tout et n’importe quoi…notre insouciance nous coûte, jour après jour, notre santé et notre qualité de vie.

Greenpeace (août 2008) dénonce les décharges à ciel ouvert au Ghana. Dans ces déchets provenant d’Europe et des États-Unis, des enfants dépècent des machines obsolètes ou passées de mode, sans protection, au milieu de substances comme le mercure ou ayant des teneurs de plomb jusqu’à cent fois supérieures aux normes tolérées. Très pauvres, à la recherche d’aluminium ou de cuivre pour les revendre au mieux deux dollars le kilo, les enfants risquent leurs vies. Nous sommes consternés ? C’est déjà une bonne chose mais réagissons. Nos pollutions nous condamnent…
En France, une filière de collecte sélective révèle que 16 kg de déchets sont produits par an et par habitant. Les vieux appareils échoués dans la nature la défigurent. Incinérés, les nombreuses substances toxiques contenues dans les fumées passent à travers les filtres des cheminées.
Un autre exemple, avec leurs poudres électroluminescentes et une durée de vie de trois ou quatre ans, nos écrans plats sont de vraies bombes écologiques. Leur recyclage s’avère quasi impossible. Aucune technique n’est encore opérationnelle. Dans cette attente, ils sont stockés.
En 2020, leur quantité à recycler devrait atteindre 1,4 millions de tonnes. On ne prête plus attention à certains objets dont la toxicité ne nous alerte même plus tant ils font partie de notre quotidien. Le portable avec sa pile contenant de l’arsenic, du plomb et des métaux lourds ne doit pas être jeté, mais recyclé. Des gestes simples comme rapporter les piles usagées à la collecte sélective des supermarchés, jeter le verre dans les containers spéciaux ou rendre les médicaments restants d’une prescription à la pharmacie minimisent la pollution.
Alors soyons consommateur certes, mais averti, pour une consommation raisonnable dans une optique de compatibilité avec notre environnement.
Espérance et qualité de vie pour tous, y compris pour notre descendance, sont en jeu…