L’insertion des femmes en Isère : Mireille Gouyer et Yves Berthuin

Lors du 8 mars 2013, au CRDP, il y a été question de l’insertion sociale et professionnelle des femmes. Sont intervenus sur ce sujet Mireille Gouyer, directrice adjointe à l’unité territoriale de l’Isère de la Direccte Rhône-Alpes et Yves Berthuin, directeur adjoint à la Direction de l’insertion et de la famille du Conseil général de l’Isère.

Les Direccte (directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) sont les anciennes directions du travail, elles ont notamment en charge d’appliquer les droits pour l’égalité homme-femme et d’accompagner les personnes vers un retour à l’emploi. Mireille Gouyer, à travers son poste dans cet organisme d’Etat, a exposé les chiffres des SIAE (structures d’insertion par l’activité économique). Tout d’abord, on note que l’écart de nombre de demandeurs d’emploi entre hommes et femmes n’est pas le même selon la catégorie : il y a 48,8% de femmes chez les demandeurs d’emploi de catégorie A (temps plein) et 52,35% dans les autres catégories (temps partiel notamment). Dans l’étude de la gouvernance des SIAE, on compte seulement 21,5% de femmes aux fonctions de Présidence et 46,15% de femmes aux fonctions de Direction. Plus on monte dans la hiérarchie et moins il y a de femmes. Il y a 5025 personnes dans les SIAE en 2012 : 45,57% d’hommes et 54,43% de femmes. A savoir que les femmes sont sur-représentées dans les services d’aide à la personne, métiers ayant souvent une image peu valorisante.

Yves Berthuin a de son côté présenté quelques statistiques sur les minimas sociaux.

A la fin de 2012, l’Isère comptait 26 886 foyers allocataires du RSA ce qui représente 56 952 personnes au total dont 58% de femmes (moyenne nationale 57%).

Sur 3311 foyers allocataires du RSA majoré (destiné aux familles monoparentales) travaillent uniquement 30% des parents. On peut donc s’interroger à la fois sur les difficultés d’insertion auxquelles les parents isolés (dans les 94% des cas il s’agit des femmes) doivent faire face et sur le véritable impact du RSA sur l’emploi.

Concernant les FAJ (Fonds d’aide aux jeunes), destinés à favoriser l’insertion sociale et professionnelle des 18-25 ans en leur apportant un soutien ponctuel sous la forme d’aides financières ou d’accompagnement social, en 2012, 3 572 personnes ont été ainsi soutenues, dont 55% de femmes.

Il y aurait donc plus de femmes aidées par les SIAE et les FAJ. Sont-elles simplement plus soutenues que les hommes ou en ont-elles plus besoin ? Des chiffres qui restent à interpréter…

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