Prochainement des « emplois francs » à la Villeneuve de Grenoble

Le ministre de la Ville, François Lamy, va lancer l’expérimentation des « emplois francs » dès le début du mois de mars. Ces emplois sont destinés à favoriser l’embauche de jeunes habitant dans des quartiers souffrant d’une mauvaise réputation.

Les « emplois francs » proposent de faire sortir les jeunes de leur quartier. Les très petites entreprises (TPE) et les petites et moyennes entreprises (PME), quelle que soit leur implantation territoriale, bénéficieront de 5000 euros pour l’embauche en CDI d’un jeune âgé de 18 à 30 ans, habitant ces quartiers depuis plus d’un an. Ce premier test ne portera que sur 2000 emplois répartis sur dix sites en France et sera notamment mis en œuvre à la Villeneuve de Grenoble, un quartier dont 42% des jeunes actifs sont au chômage. Contrairement à d’autres contrats qui visent les jeunes les moins qualifiés, les « emplois francs » s’adresseront aux jeunes diplômés qui souhaitent travailler dans le privé.

Le candidat François Hollande avait fait des « emplois francs » une de ses mesures phare, en complément des « emplois d’avenir » et des « contrats de génération ». L’expérimentation des ces emplois sera étendue dans tout le pays jusqu’en 2014 avant une possible généralisation. Selon le ministre de la Ville, « il s’agit de faire émerger des exemples de réussite dans les quartiers qui ne soient pas celle de petits dealers ».

Quant aux zones franches urbaines (ZFU), elles ont été créées en 1997 et prorogées jusqu’en 2014. Elles autorisent des exonérations fiscales et sociales pour les petites entreprises qui s’implantent dans des quartiers sensibles. Cependant, elles n’ont pas créé les emplois escomptés. En effet, les ZFU ont eu une influence très favorable sur l’économie jusqu’en 2003 mais l’obligation faite cette année-là, aux entreprises d’embaucher des personnes habitant ces quartiers a fait fuir les employeurs.

Ce dispositif des « emplois francs » est encore au stade de l’expérimentation et nécessitera un suivi pendant plusieurs années. Souhaitons que ce nouvel outil, qui n’a pas vocation à se substituer aux zones franches urbaines, soit plus efficace que ces dernières et profite enfin aux jeunes des quartiers les plus défavorisés.

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