On ne sait toujours pas si le slogan «Travailler plus pour gagner plus» est aujourd’hui toujours d’actualité. En revanche, on sait que des dispositifs et des avantages fiscaux existent pour les salariés. Comme la Prime pour l’emploi (PPE). Créée sous le gouvernement de Lionel Jospin en 2001, cette prime constitue un complément de revenu versé par l’État français aux salariés qui occupent un emploi à faible salaire, le tout dans un but incitatif.
La PPE est ainsi attribuée aux foyers fiscaux dont l’un au moins des membres exerce une activité professionnelle, sachant que ses revenus ne doivent pas dépasser un certain plafond. Cette prime est un crédit d’impôt : à ce titre, son montant peut être soit automatiquement déduit de l’impôt sur le revenu à payer, soit versé par le Trésor public, par chèque ou virement.
En 2011, pour bénéficier de la PPE, le revenu fiscal de référence ne devait pas dépasser 16 251 € pour une personne seule et 32 498 € pour les personnes en couple. Ces montants peuvent être augmentés en fonction du nombre d’enfants à charge. Par exemple, un couple marié avec un enfant doit avoir un revenu fiscal de référence inférieur ou égal à 36 988 €. À noter que si vous percevez le rSa activité, son montant sera déduit de la Prime pour l’emploi. Par ailleurs, cette prime concerne aussi bien les travailleurs à temps plein qu’à temps partiel : pour ces derniers, il est nécessaire d’indiquer sur la déclaration de revenus le nombre d’heures travaillées.
Selon les derniers chiffres, en 2008, 8,7 millions de personnes auraient reçu la PPE (soit un foyer fiscal sur quatre), qui coûterait 3,2 milliards d’euros à l’Etat. Jusqu’en 2010 existait un autre type d’aide : la prime de retour à l’emploi. D’un montant de 1 000 €, elle était attribuée, sous certaines conditions, aux bénéficiaires de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) qui avaient retrouvé un emploi. Mais ce dispositif n’existe plus depuis le 1er janvier 2011, avec la mise en place du rSa activité, qui permet ainsi de cumuler un salaire avec le revenu de solidarité active, dans une certaine limite, bien évidemment. Enfin, sachez que si vous n’exercez pas ou peu d’activité professionnelle, vous aurez sans doute droit à la Prime de Noël, habituellement versée par la CAF vers la mi-décembre. L’année dernière, elle était de :
• 152,45 € pour une personne seule,
• 228,67 € pour un couple sans enfant
• 274,41 e pour un couple avec enfant.
Aucune démarche n’est nécessaire pour en bénéficier.