Cafés Historiques « N’est pas historique qui veut ! »

Un « café historique » est âgé d’au moins 80 ans et est reconnu comme tel du fait de son histoire culturelle, de l’authenticité de son patrimoine, des évènements qui s’y sont déroulés et de son rayonnement touristique.
Le café « du Clos », est devenu un débit de vin en 1919, la convivialité était au rendez-vous avec ces jeux de société et ces chants populaires, c’étaient les meilleurs moments de ralliement des mordus du  café chantant . Son propriétaire d’antan, Marius Buisson en fit le quartier général clandestin pour une grande partie des résistants de l’Oisans. C’est vers la fin de cette « mauvaise guerre » qu’il fut arrêté et déporté et il mourut pendant sa déportation. Les jeunes de l’époque 39-45, aujourd’hui de « grands anciens » s’en souviennent. C’est alors que le café devint le « Clos de la Résistance » à Echirolles :  une plaque du souvenir rappelle les actions héroïques de la Seconde Guerre. Depuis, quelques aménagements ont été entrepris, la grange attenante a été refaite en salle de restaurant et l’intérieur de la cour transformé en une terrasse semi-couverte.

Le café historique « Les Archers » à Voiron est un autre endroit et un autre décor, où l’agrandissement de la salle de restauration a été une des seules réfections de l’établissement depuis sa construction, en 1897.
C’est un endroit qui a accueilli tous les hommes qui ont fait vivre le pays du Voironais et qui n’a pas perdu son ambiance chaleureuse et de quiétude. Des personnalités de la politique, du spectacle venaient y faire « salon » et savourer les thés, cafés et chocolats  maisons.
«Les Archers » était même une référence pour la gent féminine d’un certain âge qui craignait d’être importunée en d’autres lieux, et de ce fait n’hésitaient pas à venir en ce lieu pour attendre en toute tranquillité leurs rendez-vous !  C’est un café qui  a gardé son cachet d’antan avec ses différentes peintures sur toile de 1899, son bar en noyer sculpté et ses vitres aux décors d’archers, sablées à l’ancienne, la lourdeur des rideaux cache encore quelques traces de vétusté et une façade qui a gardé une fière allure atypique des années 20.

C’est à travers leur âge certain et leur histoire culturelle et leurs différentes péripéties que ces deux Cafés font partie du patrimoine de chacun de nous.