Au bord du monde

Très remarqué dans les médias à sa sortie mercredi 22 janvier, très prochainement visible à Grenoble au cinéma Le Méliès, le film-documentaire Au bord du monde de Claus Drexel donne la parole à des SDF parisiens, soulignant le contraste entre la beauté de la capitale et la misère noire de certains de ses habitants, de ses « exclus ».

Deuxième Acte à Naturissima : paroles d’acteurs du collectif [vidéos]

Du 27 novembre au 1er décembre dernier se tenait, ainsi que le Bon Plan l’avait annoncé, le salon Naturissima à Alpexpo. Créée il y a 27 ans, cette manifestation a pour but d’échanger, s’informer et agir pour l’environnement et le développement « soutenable » (plus connu sous le nom de développement durable). Lors de cette édition 2013, on pouvait rencontrer les responsables de Deuxième Acte, un collectif de six structures associatives de Grenoble et son agglomération, conventionnées pour leur mission d’insertion sociale et professionnelle, regroupées autour de la collecte, la valorisation et la transformation d’objets, revendus à prix séduisants. Présent au salon, Le Bon Plan a rencontré deux acteurs de Deuxième Acte : Jean-Phillipe Moutarde, chargé de mission projet Deuxième Acte, et Sylvie Le Moal, responsable de la Borocante de Mamie (un des deux chantiers d’insertion de  Solidura). Ils nous parlent, devant la caméra de leur action en général et de leur présence à Naturissima en particulier.

Alain Guézou : au-delà des Alpes

Alain Guézou, président fondateur de l’association RSA 38, s’est lancé depuis le 5 août 2013 dans une longue marche en direction de la Capitale, dans l’espoir d’être reçu à l’Elysée et de délivrer à François Hollande une lettre de revendications de titulaires du RSA concernant le débat à venir sur le réforme des retraites. Mais ce voyage est évidemment l’occasion d’une prise de parole plus générale, ainsi qu’en témoigne la récente vidéo que BFM TV lui a consacré, à quelques jours de son aboutissement.

Morts de Rue : émotions et chagrins partagés [vidéo]

Un murmure qui monte et se transforme en cri, parce qu’il n’existe pas de mot pour définir le mélange de colère, de chagrin et aussi le refus la résignation. Une musique pour temporiser l’émotion. Des photographies pour se souvenir. Des lectures de textes et des prénoms énoncés pour ne pas LES oublier. Un bateau porté doucement jusqu’au carré commun du cimetière et qui transforme celui-ci en havre de paix….Cette deuxième commémoration grenobloise des Morts de Rue  a su restituer une émotion partagée par tous les participants : un hommage habilement conçu, au rythme des chants et des paroles et profondément émouvant.

« Un toit c’est un droit » – Manifestations durant la rencontre à la Mairie de Grenoble

Durant la présentation puis le débat auxquels participaient Martin Hirsch et François Chérèque, des manifestants, une trentaine environ, ont fait entendre leur voix avec âpreté. Brandissant des pancartes improvisées dans l’urgence aux slogans sans appel : « À quoi servez-vous ? », « Un toit c’est un droit » ou encore  « La Gauche s’enfonce dans la honte », Ils prennent la parole dès les premières minutes de l’intervention de François Chérèque. Le motif de leur colère ? L’annonce de la fermeture imminente de centres d’hébergement d’urgence, entraînant l’expulsion de presque 500 personnes sans solution de relogement attestée.

Martin Hirsch : « Il faut faciliter l’accès aux droits ! »

« Créateur » du RSA, Martin Hirsch est un ardent défenseur de cette mesure d’aide qu’il a su mettre en place, en dépit des difficultés rencontrées. Présent à Grenoble pour participer au débat sur le plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et au colloque « Langagez-vous ! », il plaide pour un accès facilité afin de lutter contre le non-recours. « Lorsque j’ai mis en place cette aide, on m’a avancé les risques de sur-recours et d’abus. Et maintenant, on s’aperçoit que c’est l’inverse qui se passe : trop de gens ne font pas valoir leus droits ! » D’où la nécesité d’agir pour que le RSA ne soit plus synonyme, dans le langage courant, d’assistanat mais soit associé à aide, droit et solidarité. Un choix lexical qui a sa place dans la lutte contre la pauvreté.

François Chérèque : « Lutter contre la pauvreté, c’est d’abord une responsabilité politique ! »

François Chérèque, ancien secrétaire général de la CFDT et nouvel inspecteur général des affaires sociales en charge du plan gouvernemental de lutte contre la pauvreté était de passage à Grenoble pour présenter le plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et intervenir dans le cadre du colloque « Langagez-vous ! ». A l’occasion d’une rencontre, il nous explique les bases de réflexion du rapport qu’il a dirigé, les pistes proposées au gouvernement et définit  sa marge d’action. Pour lui, une lutte contre la pauvreté passe par de multiples actions guidées par une volonté politique. Ses constats et son engagement seront-ils entendus et seront-ils à l’origine de mesures réduisant réellement la pauvreté ?