Le Barathym, bar à convivialité

Il suffit d’entrer dans le patio. Ce serait la seule indication nécessaire pour trouver le Barathym, nouveau bar situé à la Villeneuve. Dans un espace de béton, heureusement très lumineux, ce nouveau lieu fait office de bulle d’oxygène, de dépaysement, sans pour autant arborer une décoration outrancière ou déplacée.

Celles qui sont à l’initiative de ce projet, Charlotte Odier et Diana Tanhchaleun, ont ouvert cet endroit particulier en mars. Bien que n’étant pas du quartier, elles ont répondu à un appel d’offre publié par la ville de Grenoble. A les entendre, il semblerait que cette candidature soit arrivée au bon moment. Elles, sortant d’un master entreprenariat à l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) de Grenoble, avaient le projet depuis la fin de leurs études où elles s’étaient rencontrées de prendre la gestion d’un lieu atypique : lieu de rencontre, lieu culturel, d’animation, lieu de lien social… Un espace comme elles le concevaient ! Il semblerait donc que le patio les attendait.

Le pari est audacieux et les deux gérantes ne semblent pas effrayées par la tâche qui les attend. Donner de la vie à un lieu coincé entre quatre murs, loin du centre-ville, travailler avec les acteurs locaux, constituer une clientèle de fidèles… Les défis ne manquent pas… Ni l’envie de réussir, comme en témoigne le prix jeun’ESS, une distinction du monde de l’économie sociale et solidaire qui a récompensé l’originalité de leur démarche et probablement leur ténacité.

Deux mois à peine que le Barathym est fonctionnel et il semble pourtant avoir trouvé ses repères. Le lieu gagne peu à peu en reconnaissance auprès des habitants du quartier et des acteurs sociaux, par une programmation de soirées jeux (pour apprendre les rudiments de la coinche ou tester son niveau dans des tournois), de concerts ou de veillées de contes. Les idées ne manquent pas et les projets se concrétisent peu à peu. Des ateliers de création, basés sur la récupération, animés par une plasticienne, sont devenus des rendez-vous réguliers et contribuent à l’identité forte de cet endroit atypique.

Autre indice, l’aspect salle des pas perdus jusqu’ici inhérent au patio a gagné en accueil. Le Barathym  a donné des couleurs, de la fantaisie et un certain cocooning à ce lieu d’habitude si froid. De quoi convaincre les gens de s’y arrêter ou même de faire un détour jusqu’à la Villeneuve pour prendre un verre, se restaurer pendant la pause de midi ou participer à des soirées conviviales. Un lieu en devenir qui s’installe progressivement dans la vie du quartier. A suivre.

 

Barathym
97, galerie de l’Arlequin – Grenoble