Pour accompagner cette fin d’année, synonyme de joie et de fête pour les uns et de coup de blues pour les autres, ces carnets d’hiver devraient vous réchauffer le cœur comme un bon chocolat chaud et vous donner le sourire.
Dans notre hotte nous vous avons apporté des récits de Noël originaux sous forme d’autofiction, des jeux truffés de clins d’œil savoureux comme des petits sablés à la cannelle ou au gingembre pour petits et grands, un récap de « Noël en chiffres » afin de briller en société, un antihoroscope décalé à souhait pour vos augures de 2026… Enfin, marron glacé sur la bûche, retrouvez en fin de page des tips uniques pour utiliser à bon escient votre prime de Noël !
On vous laisse découvrir toutes ces réjouissances, dont vous pouvez user et même abuser en toute quiétude !
La rédac’ (Ohohoh !🎄🌟)
À noter : la page est imprimable, si vous souhaitez l’avoir sous format papier. Pour ce faire, clic droit sur la page -> imprimer, ou CTRL+P. Et aussi : la souris devenue loupe vous aidera dans vos investigations, Sherlock Holmes !

Entre précarité énergétique, invasion de cafards et dépression saisonnière… qui fera carton plein ? Quoi de mieux que d’écouter ses amis raconter leurs malheurs au coin d’un feu brûlant dans un réchaud en boîte de conserve ? On coche, on rigole, et le premier à avoir rayé toutes les cases crie « Bingo » !


All I want for Christmas is… pas nécessairement Mariah et ses envolées lyriques ou l’énième reprise de Douce Nuit par le « Chœur des petits chanteurs de la Croix de Bois, Croix de Fer ». On vous a donc élaboré une petite playlist alternative qui sort des pistes balisées, afin que paroles et harmonies coulent tel du miel ou une fondue au chocolat dans vos petites oreilles rougies par le froid. Par contre, c’est bientôt Noël, c’est la course, et nous aussi on a des mugs moches mais rigolos à acheter pour Tonton Alphonse, du coup on vous laisse relier vous-mêmes chansons et interprètes.
🎀🎄➡️Playlist du hors piste⬅️🎄🎀


La fille du Père Noël
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Une ode aux héroïnes oubliées de la période de Noël, et notamment à la fille du Père Noël dont il est question ici, dont la jeunesse, on le devine, a certainement été difficile, contrainte de personnifier à elle seule la sagesse des enfants du monde entier. Sur ce rock au riff entêtant, on assiste à la rencontre de Jean-Balthazar, fils du Père Fouettard et de Marie-Noëlle, fille de Papa Noël. À ne pas confondre avec La Mère Noël ou encore Noël Mamère.
Clara Luciani
Blue Christmas
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Ambiance crooner, irish coffee et yeux bouffis, smooth comme la lame du ski qui vient caresser la poudreuse, le King nous offre cette version qui s’envisage quand même très bien enroulé dans un plaid moelleux, devant un grand feu de cheminée, dans un chalet d’altitude, avec comme seuls êtres vivants alentours trois chamois et deux marmottes.
Elvis Presley
Le Père Noël noir
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Le Père Noël dans cette chanson est un lointain cousin de Félix, interprété par Gérard Jugnot dans le film de Noël des Bronzés. Le paradoxe entre le rythme sautillant du reggae et la tonalité des paroles, qui appelle ouvertement à coller des bourre-pifs à Papa Noël, fait tout le sel de cette petite comptine en argot majeur.
Renaud
Noël à la Réunion
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Chanson iconique de l’Océan Indien et des territoires d’Outre-Mer, cette relecture de « Petit Papa Noël » souligne avec pertinence que pour livrer les cadeaux, “c’est beaucoup plus facile, si tu passe par notre île, car chez nous il n’y a pas de cheminée, tous les jours c’est l’été ». Et puis, pour se dissimuler aux yeux des enfants sages qui l’attendent de pied ferme, Papa Noël pourra aussi se cacher dans les flamboyants. De quoi lui donner des idées et délocaliser son atelier sur l’île ?
Jacqueline Farreyrol
Don’t believe in Christmas
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Le groupe de garage rock américain, qui compte parmi ses admirateurs Bruce Springsteen ou encore Nirvana, n’est pas prêt, en 1965, à sacrifier à la bonne vieille tradition chrétienne… Finis les réveillons mornes et ternes et les illusions de l’enfance, ils envoient tout valser avec ce morceau rageur et intense, dans lequel ils constatent que, malgré l’attente fébrile dans la nuit à le guetter, “le gros monsieur ne s’est pas montré »…
The Sonics
Christmas In Hollis
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Le mythique trio hip-hop, bob Kangol vissé sur la tête et Adidas aux pieds, dépoussière la chanson de Noël en lui insufflant un groove vrombissant et des cuivres soul. À quoi ressemble Noël pour un jeune afro-américain à la fin des années 80 dans le Queens à New-York ? Bien éloigné des merveilles et fééries attendues… Un récit cynique et grinçant, mais qui parvient sans mal à faire bouger la tête et remuer les bras, même en digestion post-réveillon. Un morceau prémonitoire pour le DJ du groupe, Dj Run, devenu pasteur et qui officie désormais sous le nom de Rev (Reverend)… Run.
Run DMC
Merry Christmas (I don’t want to fight tonight)
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Les trois frères chevelus venus du soleil portent haut et fort (très fort) un message de paix en cette nuit de Noël. Une petite ritournelle pacifiste saupoudrée d’un zeste d’ironie, comme savent si bien le faire les punks de la première heure. Comme quoi jeans sales et trognes de Père Fouettards peuvent, le temps d’une chanson, communier eux aussi avec l’esprit de Noël.
The Ramones
Le rap des lutins
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Il fallait bien que ça arrive, les lutins du Cercle Polaire se rebiffent, se révoltent, enfilent leurs gilets jaunes et se décident enfin à dire leurs 4 vérités à Papa Noël. Un jour de travail par an, des blagues de mauvais goût, pingre au point de n’embaucher que des stagiaires non rémunérés… Le gros bonhomme dont le costume pourrait bien rougir de honte en prend pour son grade. Du bon rap conscient comme on l’aime.
Jérôme Niel

Sept pôtichats se sont (assez mal) dissimulés dans ce paysage (plus ou moins) hivernal. Sauras-tu les retrouver ?


Qu’est-ce qui se cache dans la hotte du Père Noël ? Une enquête poignante sur les conditions de travail de l’atelier du Père Noël en 2025.
La rédaction du Bon Plan s’est rendue dans les massifs du Vercors pour rencontrer un expatrié venu tout droit du pôle Nord. Une personne dont vous connaissez sûrement le métier sans jamais en avoir réellement entendu parler : un elfe de Noël, embauché pendant plusieurs années dans l’usine du Père Noël. Son récit sur ses anciennes conditions de travail est, à bien des égards, glaçant.
Notre interlocuteur décrit immédiatement l’évolution de ce qui n’était autrefois qu’un petit atelier de fabrication de jouets, local et artisanal : « Déjà à l’époque, on ne comptait pas nos heures. On était tous passionnés et pleins de bonne volonté. On ne se rendait pas encore compte des dérives que cela allait entraîner. » Rapidement, l’atelier s’agrandit et les changements deviennent notables. Le travail se réparti désormais entre différents pôles : les lutins doivent se spécialiser et investir dans des machines complexes et coûteuses.
« On ne voyait pas le changement. On était plus nombreux, oui, mais les valeurs restaient les mêmes. On avait nos chansons, nos traditions… Louer l’équipement coûtait cher, mais on n’avait jamais eu la vocation d’être rentable, seulement de faire plaisir aux enfants, alors personne ne s’en inquiétait. »
Peu à peu, il constate une homogénéisation des productions et du temps de travail. « C’est à ce moment-là qu’on a commencé à porter tous les mêmes tenues de travail colorées, encore utilisées aujourd’hui. » Puis, chaque employé est muté avec la promesse d’une hausse de salaire et les ateliers délocalisés au pôle Nord., alors remplacés par de gigantesques usines.
« Personne n’avait vraiment envie de se retrouver coincé à l’autre bout du monde, mais on était trop investis pour abandonner. Les conditions semblaient honnêtes : on serait nourris et logés sur place. On pensait que le fait de vivre en communauté allait aider à remettre l’atelier sur le droit chemin et qu’on allait former un collectif. Mais, c’est l’inverse qui s’est produit. »
Arrivés sur place, c’est le désenchantement. Le travail intensif empêche toute discussion et laisse peu de place à la créativité. Pire encore, les conditions de vie sont exécrables, et la hausse de salaire promise ne sert en réalité qu’à compenser les frais quotidiens. « Aucun loisir, pas de téléphone, presque rien à manger… Ceux qui acceptaient quand même de vivre sur place étaient logés dans des cagibis à peine assez grands pour se retourner. »
Aujourd’hui, l’usine du Père Noël est devenue une multinationale en situation de monopole. Comme le souligne notre témoin : « On est bien loin de la méthode artisanale des débuts. On ne fait qu’emballer des produits de piètre qualité commandés sur Amazon. »
À l’origine spécialisé dans la création de jouets en bois, l’ancien employé est devenu « opérateur de production ». Dans les faits, il passe douze heures par jour à déplacer les colis et à s’assurer que les jouets soient correctement triés et étiquetés. À force de manipuler des colis parfois deux fois plus grands que lui, notre elfe souffre aujourd’hui d’une hernie discale : « Ce n’est pas juste que le travail était pénible physiquement. Le pire, c’était le rabâchage de discours moralistes. Chaque jour, on nous poussait à en faire davantage que la veille. »
De la réception des traîneaux au tri et à la préparation des commandes : les produits sont scannés à chaque étape. Les managers observe aussi la performance de chaque employé en temps réel : « Dans l’atelier, il y a un énorme compteur jusqu’à la nuit de Noël. Plus il avance, plus on était pressés à travailler dur et à faire des heures supplémentaires non payées. Je n’en pouvais plus, et je me suis enfui. »
Conscient des difficultés qu’il rencontrerait à la frontière, notre interviewé n’a d’autre choix que de partir en cachette : la nuit du 24 décembre, il quitte illégalement le pôle Nord en embarquant clandestinement à bord du traîneau de son employeur. Il survit aujourd’hui de petits boulots, dans une ville de France que nous ne nommerons pas afin de préserver son anonymat, et tente d’y reconstruire sa vie.
« L’été, le Père Noël, on le voit arriver de loin. Mais, dès qu’arrive l’hiver, l’angoisse reprend… Il peut surgir n’importe quand, de n’importe où… Vous savez, chez les elfes de Noël, la vie n’a de sens que si on la dédie à l’esprit de Noël. Faillir à cette mission, c’est aussi risquer de rendre des enfants malheureux – ce qui nous serait insupportable. C’est cet état d’esprit, ancré dans notre communauté, qui nous rend prisonniers de nos chaînes. Quand on est un elfe de Noël, on ne quitte pas le Père Noël… »

Insolites, drôles, surprenants… épatez vos invités en glissant ces chiffres (in)dispensables dans vos discussions de réveillon et étalez même votre culture en précisant que ce sont en réalité des composition de chiffres, soit des nombres.

Cela fait environ 1700 ans que l’on fête Noël. Lorsque le christianisme devient la religion officielle de l’Empire romain à la fin du IVe siècle, la célébration de la naissance de Jésus par les chrétiens de Rome le 25 décembre 336 prend peu à peu la place du culte de Sol Invictus et des Saturnales.

Issu des cultures germaniques, l’arbre de l’hiver, garni de pommes rouges, symbolisait l’arbre du paradis. C’est au XIIème siècle que la tradition apparaît progressivement en Europe, plus précisément en Alsace, et on le mentionne pour la première fois comme « Sapin de Noël » à Selestat en 1521. Un sapin décoré de pommes, gaufrettes, pain d’épices et d’une étoile, symbole de l’étoile de Bethléem guidant Gaspard et ses copains.

C’est en euros / jour ce que gagne Mariah Carey avec le titre « All I Want For Christmas Is You ». Sorti en 1994, l’hymne incontournable de Noël aurait généré 60 000 000 de dollars en droits d’auteurs depuis, hors utilisations commerciales et collaborations, rapportant au passage 2 500 000 euros par an à la diva des neiges. Pour donner une idée, cela représente à peu près 16 398,819 primes de Noël chaque Noël depuis 30 Noëls ou 14 RSA par jour si vous préférez… rien que ça.

En 1974, KFC installe son premier restaurant au Japon, à Nagoya. Super… et alors ?
Et alors ? Et bien c’est le point de départ d’une tradition de Noël surprenante, qui voit chaque année des millions de familles nippones affluer vers l’enseigne américaine pour acheter du poulet frit. Tout ça viendrait d’une opération commerciale imaginée par le premier manager à qui des expatriés américains auraient confié leur difficulté à trouver une dinde pour célébrer Noël « comme à la maison ». Pas de dinde ? Pas de problèmes, on vous fera du poulet frit !
Et depuis, à grand coup de pubs alléchantes, les japonais mangent des tenders le 24 décembre et cela représente tout de même 5 % du chiffre d’affaires annuel pour KFC Japon, un record mondial au sein du groupe. Ils sont forts ces américains… déjà que Coca nous avait peint le Père Noël en rouge.

Le village de Rovaniemi, en Finlande, se trouve à 92m au-dessus du niveau de la mer. Comme ça vous me direz, on s’en moque un peu, mais Rovaniemi est notamment célèbre pour son musée arctique, mais aussi et surtout pour abriter le Village du Père Noël, au niveau du cercle polaire, à moins d’une dizaine de kilomètres au nord-est de la ville. Si l’envie vous prenait d’aller saluer les lutins, on est quand même à plus de 3000 km de Grenoble , donc comptez environ 33 heures de voiture si ça coince pas trop au Rondeau (et pensez à votre écharpe aussi, les nuits sont fraîches paraît-il).

Afin de vous accompagner dans la préparation de vos fêtes de fin d’année, ou bien de vous aider à vous remettre de cette crise de foie à laquelle vous n’avez définitivement pas échappé cette année, la rédaction vous offre une série de petits récits de Noël. Attention, toute ressemblance avec des personnages réels serait purement fortuite.
Le coup de cafard de noël
en deux mille cinq maria gambadait dans les rues et les prés de la france. elle dormait dans les rigoles, les crevasses et les parkings. elle roulait dans des camions délabrés vers une fête sans fin. une nuit de noël maria se trouvait dans une ville sans nom. il faisait froid mais elle ne vendait pas des allumettes. un homme sorti de nul part l’invita à s’asseoir dans un établissement où l’on sert des repas. elle commanda des saucisses, une soupe de légumes, de la bouillie de seigle. l’homme paya et repartit sans dire un mot.

maria commença à manger. tout d’abord elle mangeait avec soin en respectant les règles de bienséance sans poser les coudes sur la table, sans manger avec les mains, mais très vite elle oublia toutes ses bonnes manières, se saisissant des saucisses à pleine mains, elle léchait la sauce sur ses doigts sales et elle avalait sa soupe en faisant des bruits d’aspiration.
en se levant pour partir, dans le miroir de l’entrée, elle vit un cafard : de longues antennes très fines, un corps aplati et sombre, des pattes épineuses, et les fameuses pièces buccales broyeuses à l’avant. elle sourit. c’est vrai qu’elle aimait les endroits sombres, elle se nourrissait même de matières organiques. elle était résistante : elle pouvait survivre près d’un mois sans nourriture et près de deux semaines sans eau. elle se voyait pour la première fois telle que les gens la voyaient. elle poussa un sifflement de cancrelat et s’enfuit dans la rue en zigzagant entre les sapins.

Des dromadaires pour Noël
Ah, Noël… Ses petits lutins, son sapin enguirlandé, sa dinde aux marrons, sa bûche chocolatée glacée et ses dromadaires chaloupés. Ses dromadaires ?! Un mirage ? Non, non… juste une famille qui, lassée des sempiternelles festivités, a pris la voie des réveillons costumés. Cette année, cap sur l’Égypte antique : sa monarchie pharaonique, ses divinités vénérées, ses pyramides funéraires, son Nil imprévisible, et ses épithètes interminables.
Tous se prêtent au jeu et aux stéréotypes : on se pare de ses plus beaux bijoux, on revêt sa coiffe dorée et ses sandales d’été. Du khôl sur les yeux, un sceptre dans la main, on se saluera de profil et on négociera les hors-d’œuvre à ce qui ne sera qu’une imitation de souk.
Côté appropriation culturelle, on ne s’y attardera pas. De toute façon, sur les vingt-cinq convives, seule l’esseulée (elle-même déguisée, parce qu’il faut bien s’y conformer à cette famille déjantée, heureusement que le champagne est à volonté) y songera et fermera les yeux pour les lever secrètement au plafond. Oui, c’est lâche, mais c’est Noël. Et puis, le couscous est servi. Parmi les grains de sable et les émanations de narguilé, il y aura quand même un peu d’humour et d’amour. Et c’est peut-être ça, au fond, la prouesse de cette soirée.
Le petit Kevin et la magie de Noël
Le petit Kevin n’avait jamais compris la magie de Noël. Pour lui, c’était beaucoup de surconsommation et de repas interminables. Il préférait passer le réveillon seul, bercé par la chaleur de son ordinateur. Pourtant, cette année, il avait fait les choses différemment. Même s’il n’aimait pas trop sa famille, pleine de non-dit et de faux semblant, il avait décidé de tenir compagnie à sa mère, qui était seule à s’occuper des poules et de son mari récemment rendu invalide après avoir attrapé la maladie de Lyme.

Sans surprise, le réveillon fut morose. Le père de famille taciturne n’avait pas dit un mot et la mère, exaspérée, était allée se réfugier à l’étage, où le petit Kevin la retrouva en train de pleurer.
– Pourquoi tu pleures ? demanda-t-il.
– C’est ton père. Il ne dit plus rien, c’est comme si je n’existais pas.
Le petit Kevin fit remarquer que ce n’était rien de nouveau, son père ne s’était jamais préoccupé d’autre chose que de sa carrière, même avant de tomber malade.
– Non, c’est plus pareil. J’ai dû regarder les comptes pour les frais d’hospitalisation. Il manque d’énormes sommes d’argent. J’ai confronté ton père et il a fini par avouer avoir une maîtresse.
Entre deux sanglots, sa mère déballa toutes les histoires qu’elle avait tues pendant des années, sur la double vie de son mari – qui avait d’ailleurs d’autres enfants – ce qui n’avait aucune importance puisque le petit Kevin apprit juste après que son père n’était probablement pas son père biologique. Le petit Kevin vit sa mère sous un jour différent. Celui d’une femme isolée, blessée par des années de silences et de mensonges. À ce moment-là, il se sentit plus proche d’elle que jamais. Ne sachant pas quoi faire d’autre, il prit sa mère dans ses bras en lui disant qu’il l’aimait. Plus tard, ils finirent par redescendre ensemble pour préparer des gaufres vegan. Ce jour-là, le petit Kevin comprit alors la magie de Noël.

« Le plus beau Noël des beaux Noëls »
Réalisation : Mike Beckersfield
Scénario : Pas vraiment
Synopsis :
24 décembre 2016, dans les rues enneigées de Gooseberry Hills. Turner Jackson, trader à New York, revient chez lui pour le réveillon pour la première fois depuis 3 ans.
À la recherche d’un cadeau de dernière minute, il croise Alyson Saddle, son ancienne petite amie, qui après avoir tenté sa chance à Hollywood a retrouvé son emploi de caissière dans cette petite ville du comté de Winchester, Dakota du Nord. Ils se racontent leurs vies, leurs souvenirs, au son nostalgique de l’orgue de barbarie du vieux mendiant malade qui résonne sur le parking du 7DaysMarket tenu depuis toujours par Mme Hutchinson.
Il était là, tous les jours, tournant sa manivelle de ses mitaines trouées, pour quelques cents ou juste un sourire. Frappé d’un soudain élan d’esprit de Noël d’une soudaineté soudaine qu’il avait presque oublié, Turner décide, on ne sait pas trop pourquoi (mais c’est ça la magie des films de Noël), d’inviter Alyson à sa table pour le réveillon. Et frappé d’un second élan d’esprit de Noël d’une soudaineté soudaine qu’il avait presque également oublié, il se dit que ce malheureux joueur d’orgue de barbarie (on dit organiste) ne peut pas rester seul, dehors, sous la neige. Il décide de l’inviter aussi. Le vieux monsieur se retrouve donc chez les Jackson tous réunis pour partager saumon, fois gras, dinde et un tas d’autres subtilités natales, pour une grande tablée féérique. Le lendemain, le vieil organiste frappe à la porte des Jackson avant de disparaître aussitôt, laissant derrière lui quelques petits dessins, son autre passion, un pour chacun des membres de la famille. Il est mort le lendemain.
Tout cette histoire est absolument presque vraie, ça n’était pas dans le Dakota du Nord mais dans un petit village en Alsace, je n’étais pas plus trader qu’aujourd’hui, et Alyson ne s’appelle pas Alyson, mais je crois me rappeler que le vieil organiste (qui n’est pas mort le lendemain, rassurez-vous) avait passé une bonne soirée. Si ça c’est pas un super film de Noël.
Quand le chat dort, les crevettes dansent
24 décembre 2022. 20h.
J’ai finalement trouvé le courage de sortir du confort de ma banquette. Ma motivation est, définitivement, au pic de sa forme. J’enfile mes habits, mon manteau, mes gants, et fonce au magasin.

3 minutes. C’est le temps qu’il me faut pour y aller à pied. J’entre dans la petite échoppe débordant de monde. Je veux m’acheter quelque chose de spécial à manger pour Noël. Rien à préparer ou à cuire, non. Ce genre de choses n’est pas envisageable. Je file au fond des rayons, et attrape une barquette de crevettes préparées. De la mayo. Parfait. Du jus d’orange ? Je regarde pour un dessert, mais au-dessus de ma tête on annonce la fermeture du magasin. Déjà ? M*rde. Je me dépêche et me dirige vers les caisses.
Le stress. Je galère à sortir mon argent à cause de mes gants. Le vigile me fait passer par la porte de secours. Dehors, je marche un peu. J’ai froid. J’ai perdu un de mes gants. Une fois rentrée, je slalome entre les sacs et cartons que je n’ai toujours pas jetés. Je me lave les mains et ouvre la barquette contenant mon dîner. Pas de sapin, pas de cadeaux cette année. Mais j’ai mes crevettes. Et un éclair au café. Je ne suis pas totalement seule non plus. Mon lapin est là. Ma petite boule de poils d’amour. Noël est juste un jour comme les autres. Je me connecte sur mon jeu en ligne usuel et y rejoins mes amis : des voix lointaines, mais réconfortantes. Ainsi, j’oublie ma solitude dans des pixels flashy qui remplacent ma vie.
2022 était vraiment pourri. 2023 sera sûrement bien mieux. N’est-ce pas… ?

Tomten, pepparkakor et carry langouste
Aurel a grandi dans les pays du Froid, non loin du Cercle Polaire. Avant chaque Noël, dans les forêts de sapins enneigés, il cherchait les Tomten, des lutins semblables en bien des points aux aides du Père Noël mais qui auraient pris la décision de s’organiser en coopérative et de distribuer eux-mêmes les cadeaux aux enfants le 25 décembre… Souvent bredouille, Aurel trouvait ensuite du réconfort auprès du poêle, où il dégustait Pepparkakor et soupe de cranberry chaude en regardant la bougie divisée en 24 parcelles brûler lentement à la fenêtre. God Jul !
Alex, son petit frère, a grandi dans les pays du Chaud, sur un petit bout de terre jeté au milieu de l’Océan Indien. Là-bas aussi on fête Noël, mais aux sapins enneigés on préfère les branches de filaos et de cryptoméria, qu’on ne se prive pas de parer de guirlandes lumineuses comme en métropole. Sous les flamboyants aux fleurs rouge vif, on se gave de litchis et de bonbons piment tout en préparant activement le carry langouste, présent sur de nombreuses tables de réveillon le 24 décembre. Quatre jours auparavant, les Réunionnais auront célébré comme il se doit la fête de la Liberté, ou Fèt Kaf, qui commémore l’abolition de l’esclavage et est un appel à la liberté et à l’émancipation. Zwayé Noël !
Au pays des lutins gloutons
Frédégonde était originaire de Strasbourg, ville célèbre pour son marché de Noël qui en cette occasion attirait des flots de touristes invraisemblables venus de France, d’Allemagne et de Navarre. Ces derniers marchaient au pas, au rythme de chants de Noël diffusés par le biais de haut-parleurs dans les rues du centre ville, près de la cathédrale, comme des lutins géants hypnotisés.

La magie de Noël, si elle y avait goûté étant enfant, elle n’y croyait plus. Elle trouvait ces chants de Noël ridicules – leurs « DING DING DING » à gogo la rendaient dingue ! La vision de cette foule affublée du même bonnet rouge à pompon blanc se balançant en mode pingouin pour aller consommer dans ce marché, et dans les franchises de la ville, l’angoissait terriblement. Elle avait un arrière-goût orwellien. Un jour elle s’était même retrouvée piégée à vouloir emprunter à vélo une de ces petites rues bondées à contre-sens de cette foule. Elle avait dû lutter pour se frayer un passage, seule contre toute cette marée humaine. Cela l’avait mise en retard à un rendez-vous important. Elle ne portait pas de bonnet rouge à boule blanche et pourtant, c’était le pompon !
Pour se remettre de cette folie ordinaire, elle avait alors décidé de partir loin, très loin, marcher dans la neige en Laponie, à la rencontre d’autres types de gloutons, de lemmings et autres perdrix des neiges dans le seul endroit au monde un peu tranquille en cette période. Et elle retrouva enfin sa sérénité.

Que cela soit au coin du feu, en petit comité, ou autour d’une table pouvant accueillir le quartier tout entier, Noël est toujours un soir hors de l’ordinaire – et qui dit hors de l’ordinaire, dit ponctué d’événements marquants ! Cette année, brillez en société avec notre super Bingo™ qui vous permettra de jauger… à quel point votre Noël est particulier !


Et si la vie était un vaste jeu de l’oie ? Vous êtes invité à faire un pas de côté par rapport aux hauts et aux bas de la vraie vie et à en jouer avec vos enfants, neveux et nièces. Surtout, gardez en tête que les situations difficiles finissent par passer, cultivez toujours une lueur d’espoir et des rêves qui donnent de l’élan !
Nb : Vous pouvez matérialiser ce jeu en faisant un clic droit sur l’image, puis en l’enregistrant pour l’imprimer ensuite.



Votre boussole pour 2026 : elle n’indique ni le nord, ni la voie de la richesse, ni celle du Carrefour Express. Il n’est pas impossible qu’elle vous emmène droit dans le mur ou dans le traquenard le plus foireux de l’année (voir de la décennie). Bref, à prendre avec de grosses pincettes.
Bélier
(21 mars – 20 avril)
1, 2, 3, nous allons tout droit. 4, 5, 6, en 2026. 7, 8, 9, dans nos habits neufs. 10, 11, 12, on évite le blues !… ou les blouses, peut-être. Quelque chose me dit que ça va être légèrement démodé cette année. Visez un style un peu plus… rentre dedans !
Taureau
(21 avril – 20 mai)
Galvanisé par le casse-tête des « et maintenant, je fais comment ? », tu maîtriseras la débrouille avec la constance d’un chat devant un radiateur, en d’autres termes : avec une persévérance qui frôle l’entêtement. Et comme tu n’abandonnes jamais ce que tu juges essentiel, tu pourrais bien transformer une petite opportunité bancale en vraie stabilité, à force de patience et de coups de clé à molette bien placés. Pour couronner le tout, rien ne pourra t’empêcher de te faire plaisir, même au milieu des galères, car tu sais que la vie se savoure.
Gémeaux
(21 mai – 21 juin)
Si vous passez facilement du rire aux larmes, tel un double masque de tragédie grecque, pas d’inquiétude ! L’année qui s’ouvre inaugure une ère de stabilité, d’alignement de soi-même, et un recentrage salutaire. Lao Tseu l’a dit : « Il faut trouver la voie ». Jean-Claude Vandamme l’a dit : « 1+1 = 1 ou 1+1 = 11, et là c’est beau ». La vérité est certainement un peu entre les… deux ?
Cancer
(22 juin – 22 juillet)
Cette année sera meilleure que la précédente mais moins bonne que l’antépénultième. Il ne faut pas en faire tout un fromage, l’espoir fait vivre. Il ne faut pas se regarder le nombril pour ne pas finir en ours mal léché. Tu auras le cœur qui bat la chamade à la Saint-Glinglin et un polichinelle dans le tiroir à la Saint-Eloi. Le cancer clôture son année en décrochant le cocotier : il ne faut pas payer en monnaie de singe ni se faire rouler dans la farine car l’habit ne fait pas le moine. Célibataire, il faut mettre la main à la pâte. En couple, tu défends ton pré carré. Tu as les dents longues et une araignée au plafond : il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. C’est pourtant clair, non ?
Lion
(23 juillet – 23 août)
Après une année merveilleuse, cette année le sera encore plus. En même temps, vous êtes Lion, et déjà, dès le départ, vous êtes nés dans la meilleure période de l’année. Il fait beau, il fait chaud, c’est les vacances, la mer, le sable, les journées qui finissent à 22h… tout va bien et ce sera pareil en 2026.
Vierge
(24 août – 23 septembre)
C‘est le moment ou jamais de libérer votre côté Vierge folle, afin de vivre pleinement votre vie. Cessez de vous interdire de réaliser vos rêves parce que tante Gertrude ou votre bonne copine Véro projette toutes ses peurs sur vos projets. Laissez-vous porter par le flot et tout se passera bien. Vous puiserez en vous des trésors d’inventivité afin de faire face à chaque situation au fur et à mesure. Alors, ça y est, c’est parti pour l’explosion du petit grain de folie ?
Balance
(24 septembre – 23 octobre)
Dans le grand cirque de la survie quotidienne, tu jongleras avec tes indécisions comme avec tes tickets de caisse froissés. Pour te remettre d’aplomb, rien de tel qu’un petit spectacle improvisé : tes numéros de trapéziste chevronné pourraient bien t’apporter deux-trois opportunités. Si, cette année encore, les fins de mois tenteront des acrobaties, ta perche d’équilibriste te sauvera de la chute. Et garde l’œil ouvert, une bonne nouvelle pourrait surgir pile au moment où tu penseras que tout s’apprête à se casser la figure.
Scorpion
(24 octobre – 22 novembre)
Il se pourrait bien que quelqu’un vous susurre Still loving you à l’oreille et que votre cœur batte la chamade, passionné·e que vous êtes. Cette année s’annonce rock’n roll, pour le meilleur et pour le rire ! Vous allez vibrer, shaker, swinguer, surfer sur des toboggans arc-en-ciel en combi de licorne ou de Mario Bros. Vos amis, collègues, enfants, neveux et nièces vont adorer et se laisser emporter par ce déferlement de bonne humeur contagieuse et d’humour décalé. Une chose est sûre, vous serez toujours en bonne compagnie. Amusez-vous, petits scorpions, c’est VOTRE année !
Sagittaire
(23 novembre – 21 décembre)
Une flèche dans le carquois, c’est bien, mais autant les multiplier pour être sûrs de viser dans le mille en 2026. Caracolant vers un avenir meilleur, vous devrez malgré tout calmer par instants votre monture de peur qu’elle ne s’emballe. Côté coeur, cette licorne rencontrée à la rivière semble vous faire de l’œil, Mais Cupidon sait se montrer farceur. Attention, donc, à bon entendeur…
Capricorne
(22 décembre – 20 janvier)
Vous pouvez faire la danse du cabri joyeux car l’année 2026 est placée sous le signe du trèfle à quatre feuilles pour les caprinés de votre genre ! Conjuguée à de nouvelles opportunités, voire même à des changements de vie radicaux pour de nouveaux horizons enthousiasmants, l’année ne manquera pas de vous surprendre et vous étonnerez aussi votre entourage. Il est bon parfois de mettre un coup de sabot dans les vieilles habitudes afin d’éviter de vous engourdir, n’est-il pas ? Alors prenez votre élan et… bondissez !
Verseau
(21 janvier – 19 février)
Verseaux, on vous ment. Tout ce qui vous a été dit jusqu’à aujourd’hui : mensonges et calomnies. Votre miroir vous ment. Votre cerveau vous ment. Cette année, c’est la vôtre. C’est l’heure du grand changement. De la transformation intégrale. De l’élévation suprême. Vous seuls êtes les maîtres de votre destinée dorénavant. Bouchez vos oreilles, fermez les yeux (enfin, pas trop), et foncez. Y’a plus à hésiter.
NDLR : il y a des promos sur les salles de sport pour la nouvelle année, si ça peut aider…
Poissons
(20 février – 20 mars)
L’aombrance consumera la clarté jadis luisante sur ses écailles scellées — occultant le sort du Poisson. Un serment vénérable sera proféré, refondant les antiques rites de la terre de Kanaky, et arrachant le voile du néant pour dévoiler l’âme vagabonde qui achèvera enfin son destin. Mais prudence face à l’abysse tapissé sous les voûtes du songe. Car le nouveau seigneur de l’Ordillière des Andes, en ses débuts, présage un sort ondoyant : il pourra susciter la fécondité des Lignes… ou bien précipiter les Poissons dans le gouffre de leur perte.


Bons cadeaux pour cigarettes, amendes, formations en crypto-monnaie, … – à glisser sous tous les sapins afin de faire rêver les heureux bénéficiaires de la prime de Noël de cette année.








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