Mal-logement : deux jours d’intense mobilisation

À partir du mardi 29 mars, le mal-logement sera l’objet de toutes les attentions : la Fondation Abbé Pierre livrera son 21e rapport au musée de Grenoble tandis que le bus du Caravanserail animera la place Félix Poulat pour deux soirées.

Grenoble grince des dents à l’approche de la fin de la trêve hivernale 

À l’occasion de la présentation du 21e rapport annuel sur l’état du mal logement en France, Manuel Domergue, Directeur des Études de la Fondation Abbé Pierre, énoncera les grandes lignes du rapport. Cette année, l’accent sera particulièrement mis sur les incidences du mal-logement sur la santé (thème de la récente campagne d’affichage de la Fondation) et le droit au logement pour tous.

Interviendront pour apporter leur éclairage : Andrée Demon, présidente d’Un Toit pour Tous, Yolande Encinas, responsable de l’observatoire de l’hébergement et du logement, Eric Piolle, maire de Grenoble, ainsi que plusieurs responsables des accueils de jour et associations de l’agglomération.

Tous solidaires

Parallèlement, place Félix Poulat, le bus du collectif militant d’artistes Caravanserail et des Associations Unies de Rhône Alpes proposera de 16h à 23h les 29 et 30 mars, des animations diverses et variées par l’intermédiaire d’une installation surprenante : des sons et des vidéo-documentaires projetés sur un bus.
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Il s’agit là d’une idée très originale pour donner les points de vue des personnes concernées sur une question aussi fondamentale, certes maintes fois abordée mais souvent de manière trop académique. Plusieurs films, conçus par plusieurs associations comme Totem, Pension de Famille ou Prévention des impayés… seront projetés sur les vitres du bus.

Fait notable, chaque initiative, idée d’animation, de musique, d’expos photos ou projet pour participer à l’événement pourra être soumis à d’Elisabeth Besson ou au siège de l’association qui les transmettra. Ce mouvement se veut fédérateur et participatif.

L’engagement du gouvernement sur le programme de lutte contre la précarité énergétique « Habiter mieux » mis en place depuis 2010 a déjà aidé 200 000 ménages. Néanmoins, le besoin de logements décents et abordables demeure un enjeu crucial, car en cette fin de trêve hivernale, au 31 mars prochain, beaucoup de solutions restent encore à trouver : 3, 8 millions de personnes mal-logées et 12 millions de personnes concernés par la crise du logement.