Sharetreuse : économie du partage de proximité

Pour simplifier les achats groupés, le partage de services et de biens entre habitants de la Chartreuse, il existe un facilitateur de voisinage : Sharetreuse, qui a pour but de redynamiser l’économie locale.

C’est à Sarcenas qu’est née l’idée de Sharetreuse. Jean Clot et sa compagne voient se multiplier les sites de partage dans toutes les métropoles et se disent alors : « pourquoi pas chez nous aussi ? Pourquoi ne pas mêler lien social et économie du partage ? » C’est finalement en octobre 2016 qu’est dévoilé le site Sharetreuse de l’association éponyme, au nom fort bien trouvé.

Le site Sharetreuse est une plateforme où les adhérents, c’est-à-dire les personnes inscrites gratuitement sur le site, peuvent poster des annonces. Celles-ci consistent bien souvent en des appels à échanges de services ou de biens, de l’aide aux travaux jusqu’aux cours de maths en passant par les achats groupés et le covoiturage.

Le voisinage du futur

Dans ce territoire rural excentré du bassin grenoblois, le but est de recréer du lien entre les habitants qui souvent habitent loin les uns des autres ou même entre les habitants de villages voisins. C’est d’ailleurs cette idée de voisinage bienveillant pour lutter contre une forme d’isolement que défend Sharetreuse, en laissant les annonces accessibles par tous.

D’autre part, pour ceux qui n’ont pas de connexion Internet, un partenariat est en création avec les mairies, associations et centres sociaux locaux afin qu’un maximum d’habitants de la zone du Parc naturel régional de Chartreuse puisse profiter de ce service.

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Sharetreuse a aussi mis en place un statut d’ambassadeur pour qui souhaite les soutenir. Ces derniers participent tout simplement à faire « passer le mot » sur l’association, notamment avec des autocollants (fournis gratuitement) sur leur boîte aux lettres. Une action entreprise dans l’optique de créer une communauté locale autour de cette structure intermédiaire entre les utilisateurs.

Naissance et vie dans le partage

La naissance de Sharetreuse tient avant tout de l’économie du partage. À l’image de beaucoup de start-up françaises, l’association a fait appel au financement participatif. En effet, en plus des fonds propres des fondateurs, une page Hello Asso a marqué le point de départ. Sur cette plateforme, les sympathisants comme les futurs utilisateurs peuvent faire un don de la somme de leur choix afin de soutenir le projet qui garantit ainsi la gratuité d’utilisation du site. La page Hello Asso de Sharetreuse est toujours ouverte pour ceux qui souhaitent soutenir l’association et ses idées.

Sur son premier trimestre d’existence, le site web Sharetreuse a enregistré plus de 400 visiteurs pour environ 150 inscrits. Aussi présente sur les réseaux sociaux, l’association de partage et solidarité est « likée » par plus de 300 personnes.

Jean Clot, fondateur, confie qu’il ne souhaite pas étendre Sharetreuse au-delà du massif isérois, préférant s’implanter durablement dans le territoire du Parc naturel régional de Chartreuse. Cependant, si ce site arrive à, peut-être, inspirer d’autres initiatives locales, il est ouvert pour partager son expérience sur ce type de projet.