Les milliardaires n’ont jamais été aussi nombreux

Selon le classement annuel 2013 du magazine américain Forbes publié début mars, les milliardaires n’ont jamais été aussi nombreux dans le monde. Ils sont 1 426 exactement cette année, soit 200 de plus que l’an dernier. Au total, le montant cumulé de leur fortune s’établit à 5 400 milliards de dollars, en hausse de 17 %. Cela représente deux fois le PIB de la France !

Carlos Slim, roi mexicain des télécommunications arrive en tête (73 milliards de dollars), suivi de Bill Gates. Mais l’investisseur américain Warren Buffett, qui tenait la troisième place depuis 12 ans, est supplanté par l’espagnol Amancio Ortega, qui contrôle le célèbre groupe de prêt-à-porter Zara. Avec une fortune estimée à 30 milliards de dollars, l’héritière de L’Oréal Liliane Bettencourt, 9ème et première française, est la femme la plus riche du monde. La valorisation de ses actions de 30% sur un an lui permet d’afficher une fortune en hausse de 6 milliards par rapport à 2012. Avec 29 milliards de dollars, le patron de LVMH Bernard Arnault arrive juste derrière, à la dixième place. Au total, Forbes compte 138 femmes parmi les 1426 milliardaires.

Il peut paraître paradoxal que le nombre de milliardaires dans le monde soit au plus haut depuis la Première Guerre mondiale alors que nous sommes toujours en crise et que les politiques d’austérité se multiplient. Cette augmentation est tout à fait caractéristique de la montée des inégalités.
L’explication de cette hausse tient à certains facteurs. D’une part, à long terme, l’inflation légèrement positive fait mathématiquement croître les fortunes exprimées en prix courants. D’autre part, le prix des actifs est reparti à la hausse. Les grandes fortunes font donc des plus-values importantes. Ces gains permettent à certains millionnaires de passer la barre du milliard.

Pour conclure, les politiques plus libérales appliquées depuis les années 1980 se sont tournées en faveur des grandes fortunes, particulièrement grâce à la baisse de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les successions. Visiblement, la crise n’est pas pour tout le monde !

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